Exploitation minière et relocalisation des populations au Pérou

Camilo León Castro[1]

I&C 168 couvertureL’expansion de l’exploitation minière dans le monde a entraîné, entre autres conséquences, la  relocalisation des populations rurales et urbaines. Les effets des relocalisations dues à des projets d’extraction minière ou des projets de développement ont été étudiés par les anthropologues et les sociologues depuis les années 70 et ont révélé de nombreuses conséquences néfastes.

Selon Michel Cernea, spécialiste de la Banque mondiale, plusieurs études ont démontré que les relocalisations « démantèlent les systèmes de production, désorganisent des communautés humaines entières et détruisent les réseaux sociaux depuis longtemps établis »[2]. La destruction des actifs productifs et la désorganisation des systèmes de production créent un risque élevé de pauvreté chronique et poussent les gens vers des conditions d’insécurité alimentaire temporaire ou permanente. La relocalisation provoque également de graves impacts sur l’environnement et la perte de ressources naturelles précieuses. La recherche a également constaté que « la relocalisation forcée a tendance à être associée à un grand stress (psychologique et socio-culturel) et des taux élevés de morbidité et de mortalité »[3].

Les relocalisations minières font partie d’un vaste processus qui implique l’accès à des territoires afin d’y opérer des activités d’exploration ou d’exploitation minière. Ce besoin de terre a augmenté ces dernières années, entraînant des conflits importants, en particulier au Pérou[4]. Entre 2002 et 2011, les droits miniers accordés par l’État péruvien sont passés de 7 452 à 19 573 hectares[5]. Ce processus agit en parallèle à la hausse mondiale des prix des métaux et coïncide avec les politiques d’ouverture des marchés et la promotion des investissements initiée dans les années 90 et poursuivie par les gouvernements suivants.

Au Pérou, de nombreux projets miniers et hydroélectriques ont conduit à des relocalisations et beaucoup d’autres sont encore en attente, impliquant des déplacements de populations[6]. Même si la Banque mondiale[7], la Banque interaméricaine de développement et les plus grandes sociétés minières ont adopté des politiques pour la relocalisation des populations, il n’existe aucun règlement spécifique et aucune norme au Pérou à ce sujet. Quant aux principaux effets économiques et sociaux que ces relocalisations ont sur les familles déplacées, ils ne sont pas non plus connus de manière précise.

L’objectif de cette étude est d’analyser les effets de la relocalisation des populations au Pérou causée par l’extraction minière. Je vise à définir les conséquences de ces mouvements de populations sur l’économie, la politique et la culture des familles affectées et ainsi accroître la connaissance des sciences sociales quant à ce sujet.

  1. Cadre théorique

Les études géographiques et anthropologiques sur des populations paysannes dans les Andes ont souligné l´adaptation de l´organisation sociale aux restrictions et possibilités du milieu géographique andin caractérisé par divers grades d´altitude, saisonnalités des précipitations, variabilité de température en fonction de l´altitude et la diversité des qualités des terres produite par processus sismiques et volcaniques qui combinent minéralisation et érosion[8]. Dans ce milieu on peut trouver diverses niches écologiques dans des espaces relativement réduits. La production peut combiner des zones pastorales et des zones d´agriculture avec et sans irrigation. Chaque zone combine des formes particulières d´organisation et de droits d’accès.

Les relations de production sont diverses et inclues du travail salarié, la coopération des réseaux parentaux, du travail communal et des interactions entre communautés[9]. Des études plus récentes sur la « nouvelle ruralité » montrent comment les populations rurales dans le monde sont plus liées aux villes et marchés nationaux et internationaux, sont moins dépendantes de l´agriculture, produisent des biens manufacturés et offrent des services divers[10]. Ces changements montrent comme des conceptions dichotomiques entre « rurale » et « urbaine » (ainsi que comme « communauté » et « société », « traditionnelle » et « moderne », etc.) sont-elles mêmes relatives aux moments historiques où elles ont été créées[11] .

Le processus actuel d’acquisition des terres et des relocalisations dans les Andes a lieu sur une disponibilité réduite de terres qui sont utilisées par des ensembles de familles paysannes liées en réseaux sociaux de coopération et de coordination. Dans ce contexte social, comment les relocalisations ont-elles impacté des populations rurales ?

  1. Méthodologie

Entre août et décembre 2013 j´ai commencé mon travail de terrain dans deux populations relocalisées par des projets miniers. L’un d’eux, localisé au sud du pays, s´appelle Tintaya et inclut des communautés paysannes dédiées à l´élevage des moutons, lamas et alpagas pour l´industrie de laine. L´autre est Galeno, localisé au nord du pays, qui est un ensemble de petits villages de propriétaires privées qui pratiquent l´agriculture et l´élevage de vaches pour l´industrie laitière. La raison pour laquelle j´ai choisi ces deux projets est qu´il s´agit de deux populations rurales différentes (communauté paysanne au sud et propriétaires individuels au nord) impactées par des projets miniers à deux moments différents (années 80 et 2000). Ces différences nous aident à comprendre les différents types d´impacts possibles d´une relocalisation dans la région andine sous divers cadres légaux et différentes cultures (Tintaya était géré au début par une compagnie de l´État et Galeno par une entreprise chinoise).

  1. Cas pratiques

      Tintaya

Tintaya est une mine localisée au sud du Pérou dans la région Cuzco, Province d´Espinar (Figures 1 et 2). Dans l´année 1982, la compagnie minière de l´État a exproprié 2 300 ha de la communauté Antaycama et relocalisé de manière forcée 86 familles[12]. À ce moment la Constitution péruvienne permettait l´expropriation des terrains pour le développement des projets miniers. Ce dispositif légal a été changé depuis l´année 1992 et maintenant les mines doivent acheter leurs terres.

Le processus d´expropriation incluait la détermination des sujets de compensation,  la valorisation de terrains par le Ministère de l´Agriculture et des dates limites aux familles pour laisser leurs terres. Selon les familles enquêtées, la compensation n´était pas suffisante pour acheter de nouveaux terrains. Quelques familles décidèrent de rester pour défendre leurs terres mais ont été violemment forcées à laisser leurs maisons qui ont été détruites immédiatement. Un enquêté m´a raconté ses mémoires de ce jour : “J’avais 15 ans et étais très petit. D´une manière surprenante ils sont venus avec des camions et tracteurs. Ils nous ont dit que nous devrions nous éloigner. Ils ont fait tomber la maison. Nous disions ´où emportons-nous nos petits moutons ?`. ´N´importe où, mon frère, n´importe où´ ils disaient. D´un jour à l´autre ils détruisent ta maison. Où peux-tu aller ? J´ai vécu ce moment avec désespoir ».

Figure 1                                              Figure 2

168 figure 1

168 figure 2

Un espace de terrain été donné par un propriétaire privé voisin à Tintaya, et ces familles ont commencé à construire leurs maisons avec leur propre argent, sans aide de la nouvelle mine. Un moment particulièrement douloureux a été  la relocalisation du cimetière et, selon des enquêtés, la perte des quelques tombeaux. Cette population avait perdu à ce moment-là tous les pâturages pour continuer leurs activités d´élevage. En revanche, ils avaient une promesse d’obtention de postes de travail permanent dans la mine et la création d’entreprises qui seraient utilisées pour des activités comme le transport, l’alimentation, la sécurité, etc. Selon les interviewés, ils ont presque tous obtenus des travaux temporaires, surtout pendant la construction de la mine. Mais après, en phase d’exploitation, les postes étaient très réduits et ceux disponibles pour eux, étaient seulement peu qualifiés et temporaires.

Cette mine a été privatisée au début des années 90. La population de la Province a demandé des compensations à cause des impacts envi-ronnementaux et sociaux. Après la saisie de la mine, dans l’année 2002, pour la population, la compagnie BHP a accepté de relocaliser la population expropriée  avec un nouveau groupe de familles touchées par l´expansion de la mine.

Beaucoup d’options ont été considérées pour la relocalisation et à la fin trois sites ont été  choisis : Jayuni, Copachuyo et  Buenavista. Les trois sont localisés à une grande distance l’un de l’autre. J´ai visité des familles qui habitent dans ces lieux et fait des enquêtes sur leur situation sociale et économique dix ans après cette deuxième relocalisation.

Ces endroits permettent aux familles de retrouver leurs activités d´élevage mais avec un grand coût. Chaque endroit n´a pas de services de santé (important pour les chefs de famille qui sont tous âgés), ni d’écoles, ni de communication. Les services de transport sont très limités (j´ai pu observer comment deux femmes âgées ont attendu toute une journée un bus qui n´est pas arrivé). Mais l´impact plus important à mon avis c´est la rupture des liens sociaux familiaux.

Tous conservent leur maison à côte de la mine (à Tintaya) parce que c’est ainsi que leurs fils et filles peuvent continuer leurs études au lycée et dans des instituts techniques de la capitale provinciale, Espinar (située à quinze minutes de Tintaya). Les opportunités de travail sont toutes dans la mine et dans des activités commerciales et des services de la ville. Voici ce que permet cette nouvelle situation : un chef de famille, généralement la mère, reste aux pâturages pour gérer l´élevage et le restant de la famille reste à la ville avec les enfants pour les garder et pour travailler (à la mine ou dans d’autres entreprises). Cette situation a créé la rupture de quelques mariages et la détérioration de la qualité de vie de ces familles. Finalement l´aide promise par la mine pour mieux gérer les activités d´élevage et de l´agriculture a été arrêtée parce que la compagnie a considéré que la compensation était déjà suffisante.

Presque tous les enquêtés proposent une compensation de la mine différenciée pour chaque membre de la famille : pour les anciens, ce serait de payer une rente à vie et une assurance de santé qui leur permettraient de rester avec leurs fils et filles dans la ville. Pour leurs descendants, la solution passe par des bourses d´éducation et des opportunités privilégiées de travail permanent dans la mine. D’autres options incluent l’achat de terres dans les zones rurales qui ont plus de potentiel commercial près de la côte d´Arequipa.

Galeno

 Galeno est un projet localisée à Cajamarca, au nord du pays (Figure 3) et géré par la compagnie chinoise Lumina Coper. La compagnie a acheté des terres et relocalisé 50 familles depuis 2008. Maintenant la compagnie a décidé d´arrêter le projet. Ils maintiennent la propriété des  terres mais n´ont pas continué la construction et l´exploitation de la mine. Il n´y a pas d´explication officielle mais une interprétation possible est que ce projet se trouve à côté du Conga, un méga projet minier qui a créé une grande opposition de la population en raison des impacts envi-ronnementaux possibles avec l´eau et les systèmes hydriques (des lacs en haut des bassins). Galeno devrait aussi affecter des lacs et  une grande opposition de la population en bas de ces bassins est à craindre.

Figure 3.

168 figure 3

Depuis l´année 1992 la Constitution péruvienne ne permet pas des expropriations pour des activités minières. La loi propose que des compagnies et des mines arrivent à des  accords pour l’achat des terres de surface. Il y a encore un dispositif que s´appelle servidumbre et qui permet « l´usage » forcé des terrains pour des activités minières mais sans la perte de la propriété et seulement dans le cas où la terre n´est pas affectée de manière permanente. Ce dispositif est maintenant rarement utilisé par les mines et surtout rarement accepté par l´État à cause des conflits qu´il a créé.  Dans le cas de Galeno, les enquêtés ont indiqué que la négociation a été principalement libre.

Dans tous les cas, la négociation a commencé par des offres d´argent pour leurs terres, travail permanent dans la mine pour les membres adultes de chaque famille, la création d’entreprises qui offriraient des services au projet minier et des aides pour le développement de la zone. Au début, ces promesses étaient accomplies, mais avec l´arrêt du projet, toutes les offres de travail se sont aussi arrêtées. Un interviewé a résumé la situation générale : « Avec l´argent qu´ils nous ont donné pour nos terrains nous avons acheté la maison et un bus qui a travaillé 6 mois. Après, il n´y a plus eu de travail et nous l´avons vendu. Plus longtemps nous le gardions, plus il perdait de sa valeur. Nous achetons la maison pour que  nos enfants étudient à la ville et pour louer des chambres ». Sans travail, sans contrat et sans terre, ces familles doivent faire face à une situation de perte importante de revenu si le projet continue à être paralysé ou si les terres ne leurs sont pas restituées.

Comme dans le cas d´Espinar, les familles paysannes de la province de La Encañada (où Galeno est localisé) partagent une économie diversifiée centrée sur les réseaux familiaux et réparties dans un espace plus grand de terres et de villes. L´économie de l´Encañada est liée aux marchés du lait dominés par deux compagnies laitières : Nestlé et Gloria et des marchés de produits agricoles à Cajamarca et  dans des petits villages voisins. Les services éducatifs les plus reconnus par leur qualité se trouvent dans les  grandes villes, à Cajamarca où à Chiclayo (sur la côte de l´Océan Pacifique). Les familles paysannes de la région divisent leurs membres en suivant ces réseaux de marchés et services. Les pères et grands-pères restent à la maison à la campagne avec un ou deux des membres plus jeunes de la famille. Les autres sortent pour chercher du travail, pour l’éducation ou pour  des terres avec leurs nouvelles familles. Tous maintiennent des contacts et se visitent. Les fils et filles sans famille et ayant des revenus aident leurs parents et leur envoient de l’argent ou des espèces.

  1. Discussion

Les quelques idées préliminaires qu´on peut discuter à partir de l´information du terrain sont :

Les impacts sont différents selon l´âge et le genre du membre de la famille relocalisée 

– Âge :

Les chefs de famille sont généralement éleveurs et agriculteurs avec un niveau d’éducation primaire inachevé. Leur travail, leur identité et leur organisation sociale sont liés à la terre. Pour eux, la perte de terres signifie la destruction de leur base de subsistance, de leurs liens sociaux et de leur source d´identité (les mythes, chansons, fêtes religieuses sont tous liés à leur village d´origine et aux lacs et montagnes de la zone). Comme nous l’avons vu dans les deux cas si les endroits de relocation n´ont pas de services scolaires les familles doivent se séparer pour gérer, en même temps, des terres et surveiller les enfants en ville.  Ça crée un stress fort entre des couples mariées qui ne peuvent pas habiter ensemble.

Les jeunes subissent des impacts différents selon leur relation à la terre. S´ils habitent avec leurs parents et veulent rester avec eux, la perte des terres implique un impact très fort. S´ils habitent dans la ville où dans un autre endroit voisin, l´impact serait aussi fort dans le cas où ils sont encore dépendants des envois d´argent de leurs parents (qui perdraient leur source de revenu). S’ils sont déjà indépendants, l´impact est plus petit mais ils auront les mêmes attentes de travail dans les mines que leurs parents, frères et sœurs qui restent à côte du projet.

– Genre :

Nous avons observé à Tintaya une tendance : plus de femmes restent aux terres en comparaison avec les  hommes quand la relocalisation divise leurs maisons en deux. Les hommes restent avec leurs enfants dans la ville et les femmes gardent des animaux sur les terrains. Cette observation est en accord avec des études rurales qui proposent l´idée d´une « féminisation des terres » dans le monde rural à cause de la plus grande mobilité des hommes qui, avec plus d´éducation et de liberté, sont capables de chercher et trouver des opportunités de travail en dehors de leurs lieux d´origine.

La relocalisation affecte une partie importante mais jamais tous les territoires qu’utilise la famille 

Comme nous l’avons vu dans les deux cas, les familles paysannes font partie d´un réseau plus grand de relations spatiales. Ils ont des familles dans les communautés et villes voisines ; ils échangent des produits dans les marchés locaux et régionaux, ils utilisent les services éducatifs et de santé disponibles localement et régionalement et ils connaissent (et éventuellement cherchent) des opportunités de travail en dehors de la région, dans des villes ou vallées commercialement puissantes.

La perte des terres a un impact important pour les parents et grands-parents, mais sa compensation offre des opportunités de mobilisation pour quelques jeunes (surtout de  hommes avec une éducation secondaire) qui peuvent utiliser cette ressource pour obtenir plus d´éducation et acheter des biens économiques (terres, capitaux) dans de nouveaux territoires. Même si leurs parents restent aux lieux d´origine, l´existence croissante de banques rurales et de routes publiques, rend possible l´envoi d´argent et d’espèces entre des membres de familles nucléaires.  C´est pour cette raison que quelques demandes de compensation sont liées à l’achat de terres en dehors de la région d’origine et aux bourses d´études dans les capitales des autres régions.

La terre est vue par les relocalisés comme une ressource qui donne des droits sur les projets miniers, spécialement en relation au travail :

Le travail n´est pas vu comme un contrat mais, comme la terre même, est un droit permanent et héréditaire. De ce point de vue, le poste de travail devient une source de sécurité à vie. Cette perception est, bien sûr, contraire à la possibilité des mines de donner un travail permanent à toutes les familles relocalisées. Elle est aussi contraire à la culture entrepreneuriale qui voit le travail humain comme une marchandise, avec des contrats, rétributions, punitions et limites temporaires.

Variabilité des droits et des standards.

Finalement les types des droits nationaux et de culture entrepreneuriale font une différence à propos de la manière de gérer les relocalisations. L´expropriation brutale faite par l´État á Tintaya au début des années 1980 est difficilement possible aujourd’hui pour les activités minières. Depuis les années 1990 la nouvelle Constitution libérale a fortifié la propriété privée, incluant les terres. Maintenant les mines doivent négocier et partager beaucoup plus de bénéfices pour obtenir l´accès aux terres de surface. Mais dans ce processus elles ont montré une grande capacité de persuader des propriétaires à vendre leurs terres avec la promesse de bénéfices que la compagnie ne peut pas réaliser. Quand la mine se développe ces bénéfices réduisent fortement l´autonomie des communautés rurales et les rendent dépendantes des projets. Les paysans voisins des mines peuvent obtenir du travail et des services éducatifs et de santé mais sont vulnérables, par exemple, à la chute du prix des métaux (et en conséquence à la fermeture des projets sociaux). À cause de ces incertitudes, les voisins de Galeno ont perdu à la fois la terre et le travail.

Ces premiers résultats nous indiquent la nécessité d´étudier les différents impacts des relocalisations dans des réseaux familiaux et autres sur un espace non continu et étendu dans d’autres terres et villes.  Surtout, cette étude montre comment l´acquisition de terrains par des compagnies minières produit encore des effets négatifs importants quand il n´y a pas de programmes de restitution de moyens de vie sérieux et financés par ces compagnies. Les situations montrées ne sont pas isolées. D’autres études sur la relocalisation montrent des conditions similaires de vulnérabilité parmi des populations déplacées. Finalement ce problème pose la question des mécanismes de régulation étatiques qui permettraient d’informer la population des risques et des opportunités permises par des relocalisations, les mécanismes pour retrouver des moyens d’existence si la relocalisation est acceptable, les dispositifs spéciaux pour protéger des populations vulnérables (personnes âgées, femmes, enfants) et le coût réel de tout le processus incluant ces dépenses sociales qui sont incontournables.

 

Notes:

1] EHESS, Paris

[2] Michael CERNEA, Involuntary resettlement in development projects, The World Bank, Washington DC, 1988.

[3] Ibidem.

[4] INTERNATIONAL LAND COALITION, 2011.

[5] José DE ECHAVE et alii, « Minería y conflicto social”, IEP-CBC-CIPCA-CIES, Lima, 2009.

[6] BURY, 2007 ; Guillermo SALAS,  “Dinámica Social y Minería. Familias pastoras de puna y la presencia del proyecto Antamina (1997-2002), IEP, Lima, 2008 ;  Vladimir GIL,  “Aterrizaje Minero. Cultura, Conflicto, Negociaciones y Lecciones para el Desarrollo desde la Minería en Ancash, Perú”, IEP, Lima, 2009.

[7] INTERNATIONAL FINANCE CORPORATION  “Handbook for Preparing a Resettlement Action Plan”. Washington DC, 2002.

[8] Olivier DOLLFUS, “Territorios Andinos. Reto y Memoria”, IEP, Lima,  1991.

[9] John MURRA, “El Mundo Andino. Población, medio ambiente y economía”, IEP, PUCP, Lima,  2002 ; Jurgen GOLTE, “La Racionalidad de la Organización Andina”, IEP, Lima,  1980 ; Girogio ALBERTI et Enrique MAYER, “Reciprocidad e intercambio en los Andes peruanos”, IEP, Lima,  1974 ; Enrique MAYER,  « Casa, chacra y dinero. Economías domésticas y ecología en los andes », IEP, Lima, 2005, ; Morlon, Pierre COMP,  « Comprender la agricultura campesina en los andes centrales », CBC-IFEA, Lima,  1996 ;  Marisol DE LA CADENA, « Cooperación y mercado en la organización comunal andina », IEP, Lima, 1985.

[10] Edelmira PEREZ, “Hacia una nueva visión de lo rural”, in Giarraca (ed.). Una nueva ruralidad en América Latina ? CLACSO/ASDI, Buenos Aires, 2001.

[11] SIQUEIRA et OSORIO, “O Conceito de Rural” in : Giarraca (ed.). ¿Una nueva ruralidad en América Latina? , CLACSO/ASDI, Buenos Aires, 2001.

[12] DE ECHAVE et alii, op. cit. 2009.