Pierre Bailly[1]
La période de dysfonctionnement systémique que nous traversons marque la fin de l’utopie néolibérale d’une régulation de l’économie mondiale équilibrée, autorégulée par les marchés. La victoire définitive de cette utopie annoncée après l’effondrement de l’utopie concurrente du XXème siècle n’a été que de courte durée. En ce début du XXIème siècle, nous ne pouvons que constater l’échec des deux utopies prétendant organiser le fonctionnement d’ensemble des sociétés et de leur économie. L’utopie soviétique se proposait de construire une économie centralement planifiée efficace et efficiente en éliminant totalement le marché tout en assurant les grands équilibres entre les fonctions économiques. L’implosion pacifique de l’Union soviétique en 1991 a scellé le sort de cette tentative de diriger politiquement les activités économiques en en excluant par principe les agents. Nous l’analysons comme la disparition du dernier avatar de la constitution d’un système productif autosuffisant. Avec la disparition de l’Union soviétique, deux thèses s’opposent sur le devenir de la mondialisation. Deux approches s’opposent radicalement, l’une défendant une unification du monde et l’autre au contraire sur une différenciation indépassable. D’un côté, le développement harmonieux du capitalisme et de la démocratie entraîne une unité substantielle du monde donnant l’illusion d’une fin de l’histoire[2]. À cette vision néo-conservatrice s’oppose l’accent mis sur la persistance d’invariants propres aux différentes civilisations[3] qui sont autant de conceptions du monde inconciliables caractérisées par des conceptions différentes de l’économie et de la politique. Au monde unifié répond un monde multipolaire.
Ces deux crises successives comme toutes les grandes crises ont des dimensions idéologiques et intellectuelles.
Ces deux utopies faisaient l’impasse sur les acteurs qui dans un cas n’avaient théoriquement aucune espèce d’autonomie. De fait les acteurs avaient obtenu des degrés de liberté leur permettant de modifier leur environnement à leur profit sous contraintes. Dans le second cas, les acteurs devaient ne connaître que les prix et avoir des comportements de maximisation sous contraintes. En fait, les acteurs (firmes, ménages, individus, États, régions, Union régionale, spéculateurs, banques, ONG) n’ont pas respecté les règles et ont utilisé à leur profit toutes les possibilités leur permettant d’atteindre leur but. Du point de vue théorique, il ne s’agit que du débat sur le no bridge autrement dit l’impossibilité de passer du niveau des agents à celui d’ensemble malgré les nombreux travaux des théoriciens sur les fondements microéconomiques de la macroéconomie. Dans l’autre sens, la dynamique des grands agrégats (consommation, épargne, investissements) ne détermine pas le comportement des agents.
La crise actuelle du capitalisme néolibéral constitue une nouvelle bifurcation dans l’évolution du capitalisme, liée à l’épuisement de la dynamique du modèle mise en place en réponse à la crise des systèmes productifs nationaux.
La crise de 2008 a remisé, pour un temps au moins, l’assertion de la capacité des marchés à être autorégulateurs et efficients tout en réduisant au minimum l’intervention publique. La crise du modèle néolibéral avec des dimensions ultralibérales a conduit à ce résultat pour le moins paradoxal que seules les interventions des États ont permis d’éviter un effondrement systémique de l’économie mondiale. Cette crise est celle de la révolution libérale marquée par l’accession au pouvoir de Maragaret Thatcher (1979) et de Ronald Reagan (1980).
En nous situant sur un plan historique, il est possible de décrire à grands traits, ce qui suppose ensuite de nuancer et de préciser les grandes tendances, le XXème siècle en distinguant deux périodes. La première mondialisation, de la fin du XIXème et du début du XXème siècle, pour reprendre l’expression de Berger[4], sous forme du développement des impérialismes, s’achève avec la Première Guerre mondiale et la fin de la domination des États européens sur le monde. À la suite de cette guerre, les tentatives de reconstruction du modèle impérialiste classique échouent, s’ensuit une période de libéralisme (faute d’une vision claire des dynamiques) avec une dominance des marchés et une financiarisation de l’économie[5] et l’émergence d’innovations techniques et sociales. Cette période s’achève avec les crises boursières puis la crise économique mondiale, la Grande dépression. Après les épisodes de régression boursière, tous les États, y compris les États-Unis, abandonnent le libéralisme. Ils développent des réglementations pour limiter les possibilités de spéculation des organismes financiers avec par exemple le Glass-Steagall Act ou Banking Act de 1933 qui bénéficiera, dans ses principes, d’une diffusion internationale. Les réglementations seront contestées puis abandonnées au cours de la période néolibérale de la fin du XXème siècle. Les réponses pratiques à cette crise aboutissent à la constitution d’économies nationales régulées par les pouvoirs publics sous forme de systèmes productifs avec la réduction des relations économiques internationales. De ce point de vue, le choix de l’Union soviétique de la construction du socialisme dans un seul pays apparait précurseur avec son système de planification totale. Deux types de régimes émergeront alors, les régimes autoritaires en Europe continentale et au Japon et des régimes de type fordiste aux États-Unis avec le New deal et, en Grande-Bretagne, l’État providence dont Keynes[6] fournira la théorie. La Seconde Guerre mondiale aboutira à la victoire conjointe de l’Union soviétique et des démocraties fondée sur le compromis fordiste ; après celle-ci, les politiques de la croissance et du développement retrouvent les préoccupations d’auteurs comme F. List en Allemagne[7] ou Hamilton aux États-Unis[8]. Les perspectives seront renouvelées par l’économie du développement avec Perroux[9], Hirschman[10], Rostow[11]. Les politiques économiques mises en œuvre s’appuient sur les conceptions théoriques des économistes de la synthèse keynéso-néoclassique (macroéconomie keynésienne, microéconomie néoclassique). L’État est l’acteur principal. Il se substitue plus ou moins aux acteurs économiques et se donne les moyens d’orienter leurs décisions. Les échanges internationaux répondent à des objectifs nationaux et sont plus ou moins contraints. L’instauration de ce modèle s’explique par un ensemble de contraintes, conséquences des guerres et des crises. La première raison s’explique par les besoins d’instaurer un mode de régulation stable des économies, d’assurer la reconversion d’une économie de guerre à une économe civile, de reconstruire des économies détruites par la ou les guerres, ce denier aspect est particulièrement vrai pour les économies européennes. La seconde raison articule des choix politiques et économiques en vue de constituer des économies nationales pour pouvoir se prémunir de la domination des économies les plus puissantes (britannique puis américaine) tout en organisant des formes de coopération au sein des institutions internationales. La troisième raison tient à la décolonisation qui fait émerger de nouveaux États qui cherchent à construire ou reconstruire des économies nationales autocentrées en vue d’assurer leur indépendance vis-à-vis des grandes puissances. Un ordre productif et social stable est instauré au sein d’une configuration internationale fondée sur l’opposition entre deux blocs antagonistes.
Cette politique de développement, d’abord pensée pour la reconstruction des économies européennes détruites par la guerre, réussira dans les pays capitalistes développés (Europe de l’Ouest, Japon) et ne donnera pas les résultats attendus pour réduire le sous-développement que ce soit dans des modèles de substitution aux importations ou de développements autocentrés[12]. La succession des politiques de stop-and-go des années dites des « Trente glorieuses » a progressivement transformé les modes de régulation étatiques rendus moins efficaces avec l’importance croissante des agents et l’ouverture internationale analysée comme un processus d’internationalisation. Ces déséquilibres sensibles dès la fin des années 1960 ne permettront pas aux économies développées de répondre efficacement au choc exogène d’une multiplication du prix de l’énergie d’où la crise des systèmes productifs dès la fin des années 1960 et années 1970[13] qui perdent de leur cohérence du fait de la croissance des échanges internationaux. Nous entendons par crise l’incapacité des économies nationales à assurer la réalisation du plein emploi. Les difficultés de la poursuite du modèle conduisent également à des interrogations sur les limites de la croissance dues à la raréfaction des ressources[14] l’augmentation de la population[15] et les atteintes à l’environnement[16].
Le début de la mondialisation est analysé tout d’abord comme une internationalisation du cycle du capital[17] ou un processus de transnationalisation[18]. Le modèle de régulation prévalant ne répond plus à ses propres objectifs (croissance de la richesse, redistribution, plein emploi) et les formes d’interventions publiques associées sont progressivement abandonnées au début des années 1980, pour la France très symboliquement avec le tournant de la rigueur de 1983. Le processus de mondialisation prendra son essor avec les politiques publiques appuyées sur les théories des nouveaux classiques pour qui les politiques économiques sont au mieux inutiles au pire néfastes, sur le consensus de Washington[19] qui constitue une synthèse des pratiques néolibérales appliquées aux pays en développement et sur l’institutionnalisation de l’OMC et la financiarisation[20].
Cette nouvelle phase se caractérise par la réduction du rôle des États, la dérégulation des économies, par un ensemble de politiques néolibérales rompant avec le paradigme ancien[21]. L’importance croissante des marchés et une nouvelle mondialisation constituent une réponse à l’incapacité des politiques à résoudre les difficultés économiques en situation de stagflation. Le processus de mondialisation sera largement dominé par les États-Unis qui au début des années 1990 pourront être qualifiés d’hyperpuissance[22] avec la disparition de l’Union soviétique[23]. Les économies nationales s’ouvrent aux échanges internationaux souvent par le biais de regroupements régionaux. L’éclatement des processus productifs permet une plus grande flexibilité dans l’organisation des phases de la production en particulier sur le plan géographique à travers la constitution de réseaux[24]. Les politiques économiques caractérisées par la recherche d’une insertion dans les échanges internationaux permettent à de nombreux pays de l’ex Tiers-monde de connaître des formes de croissance et de développement rapides en particulier en Asie.
Cette seconde mondialisation bouleverse la configuration des pouvoirs et des grands courants économiques. Les pays ou les zones ayant persisté dans le maintien des systèmes productifs nationaux se retrouvent devant de grandes difficultés. Cette mondialisation s’est réalisée avec peu ou pas de régulation internationale des États. Le consensus de Washington synthétise en quelques règles la vision néolibérale du fondamentalisme du marché en vue de réduire au minimum les régulations étatiques au profit des régulations marchandes. Les fondements théoriques de ces politiques ont été développés par nombre d’économistes opposés au keynésianisme avec la prééminence des conceptions monétaristes ou libérales avec le courant de la nouvelle économie classique qui défend la thèse de l’inanité de toutes interventions publiques. De façon analogue alors que la phase précédente faisait de l’État le deus ex machina, au cours de la phase de mondialisation, les marchés sont devenus l’alpha et l’oméga de la pensée économique. Le capitalisme qui s’instaure rompt avec le compromis fordiste. Il est de nature patrimoniale avec des dirigeants d’entreprise qui ne détiennent pas la majorité du capital au moins pour la majorité des plus grandes, qui ne sont pas non plus les managers de la période fordiste[25], mais plutôt comme les mercenaires d’une sorte de bourgeoisie salariée (Milner) au service des actionnaires.
Les crises récurrentes surtout à partir des années 1990, puis la crise de 2007 débouchent sur des modifications structurelles qui transforment le fonctionnement du système économique[26]. La phase de libéralisme a permis de dépasser l’ancien modèle et de fonder les traits principaux d’un nouveau modèle, en ce sens il s’agit d’une phase longue de crise schumpétérienne de destruction créatrice. Elle transforme les technologies avec la dominance des technologies du traitement de l’information (activités tertiaires et tertiarisation des activités industrielles) au détriment de celles transformant la matière (industries taylorisées) du moins dans les zones capitalistes les plus développées puisque ces activités font l’objet de délocalisation vers des zones à faibles coûts de main-d’œuvre. Elle déconstruit également les modèles fordistes sans qu’émerge véritablement un nouveau modèle social.
Nous assistons à l’émergence d’une nouvelle configuration des capitalismes[27]. Des éléments se développent et prennent de l’importance tout au long des années 1990 et 2000[28]. Il est possible de les regrouper dans le nouveau paradigme polysémique de développement durable[29] et ils donnent un rôle principal aux multiples acteurs en réduisant l’importance des marchés et en redonnant plus d’importance aux États, contrôlés par des processus démocratiques, et aux acteurs.
Les capitalismes du développement durable seront divers avec des versions donnant plus d’importance à l’État[30], d’autres plus de champ aux marchés avec une dimension mondiale affirmée avec la prise en compte du local et de l’infranational (régions) dans le cadre de l’application du principe de subsidiarité.
La variable environnementale dépasse les limites nationales et est souvent immédiatement mondiale (pollution, gaz à effet de serre). L’approche économique en termes de développement durable se focalise prioritairement sur la prise en compte des stocks au plan de la nature, des ressources naturelles, renouvelables ou non[31] et également dans le capital économique et les ressources humaines comme ensemble de capacités potentielles : la « capabilité[32] ». L’économie du développement durable substitue une approche privilégiant le patrimoine et la gestion des diverses formes de capital (physique, humain, naturel) à l’analyse des flux entre les grandes fonctions économiques. Cette démarche rencontre les préoccupations du capitalisme patrimonial tel que l’appréhende Michel Aglietta[33] prenant le pas sur le capitalisme entrepreneurial ou managérial.
La poursuite du développement, toujours nécessaire avec la croissance de la population et l’absence de satisfaction des besoins pour une partie importante de la population, n’est pas pensable sans modifications des modes de consommation et de production actuellement dominant. Les ressources disponibles et les atteintes à l’environnement et aux populations ne le permettraient pas[34]. Deux réponses sont possibles et envisagées très schématiquement : la décroissance ou l’écologie industrielle associée à l’éco-mimétisme. La première démarche développe des conclusions difficilement acceptables en particulier en termes de démocratie. La seconde façon de penser l’avenir suppose le développement de grappes d’innovations dans tous les champs de la production et de la consommation y compris d’innovations sociales.
En conclusion, le futur capitalisme reste à inventer, les débats et les confrontations permettront peut-être de construire l’économie durable et les relations sociales qui l’accompagneront.
La mondialisation, de la fin du XIXème et du début du XXème siècle, est caractérisée par l’essor des impérialismes et des conflits qui en résultent. Elle s’achève par la Première Guerre mondiale et la fin de la domination des États européens sur le monde. À la suite de cette guerre, les États recherchent sous des formes diverses à construire des systèmes productifs nationaux (qui comprennent les colonies) ayant des relations internationales réduites et jamais déterminantes dans la dynamique économique. Après la Seconde Guerre mondiale, les politiques de la croissance et du développement illustrent cette démarche dont les fondements théoriques peuvent être trouvés chez les économistes de la synthèse. Ce modèle est déstabilisé par une ouverture internationale de plus en plus assumée, analysée dans les années 1970 comme un processus d’internationalisation et la fin du Système monétaire international en 1971. C’est la crise des années 1970. Après des tentatives de retrouver le mode de fonctionnement ancien, se développe un capitalisme néolibéral, néoconservateur (patrimonial) et néanmoins schumpétérien (explosion des innovations).
Malgré des succès en termes de croissance économique, le modèle du capitalisme financier est instable. La crise de 2008 a remisé, pour un temps au moins, l’assertion de la capacité des marchés à être autorégulateurs et efficients tout en réduisant au minimum l’intervention publique. La crise du modèle néolibéral a conduit à ce résultat pour le moins paradoxal que l’intervention des États a permis d’éviter un effondrement complet de l’économie mondiale. La réponse à la crise néolibérale pourrait être le modèle de développement durable qui outre une régulation publique, implique la prise en compte de l’environnement et surtout l’implication des parties prenantes (stakeholder) associées à une plus grande régulation de l’économie du monde. La crise du modèle néolibéral devrait comme après la crise de l’entre-deux-guerres déboucher sur une période de stabilité structurelle.
Trois conjectures sont envisageables pour décrire les relations géopolitiques qui succéderont au modèle néolibéral néoconservateur. Une première sortie de crise pourrait être le choix de reconstruire des systèmes productifs nationaux cohérents diminuant l’importance des échanges internationaux et des relations internationales avec les risques de développement des nationalismes, y compris au sein des États, et des conflits. Une seconde piste retiendrait la continuation de la domination des marchés sans régulation politique avec le risque d’instauration de régimes autoritaires pour en assurer la réalisation contre les populations réticentes dans un monde uni ou bi polaire. Une troisième éventualité pourrait être la poursuite de regroupements régionaux disposant de structures institutionnelles démocratiques, organisés sous forme d’économies-mondes ouvertes dans une mondialisation assumée ou régulée dans une démarche de dépassement démocratique de l’ancien modèle et instaurant un monde multipolaire où les émergents transformeraient leur croissance en développement.
Notes:
[1] Maître de conférences, Faculté d’économie de Grenoble, Université Pierre Mendès France.
Contact : <pierre.bailly@upmf-grenoble.fr>
[2] F. Fukuyama, La fin de l’Histoire et le dernier homme, Flammarion, Coll. Histoire, Paris, 1992.
[3] S. P. Huntington, Le choc des civilisations, Odile Jacob, Paris, 2007.
[4] S. Berger, Notre première mondialisation : leçons d’un échec oublié, Seuil, Paris, 2003.
[5] J. K. Galbraith, La crise économique de 1929: anatomie d’une catastrophe financière, Petite bibliothèque Payot, Paris, 2011.
[6] J. M. Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt, et de la monnaie, Payot, Paris, 1959.
[7] F. List, E. Todd et D. Kodratoff, Système national d’économie politique, 1998.
[8] A. Hamilton, (1791) ‘Online Library of Liberty – MANUFACTURES -’, The Works of Alexander Hamilton, (Federal Edition), vol. 4, accessible sur le site : http://oll.libertyfund.org/?option=com_staticxt&staticfile=show.php%3Ftitle=1381&chapter=64338&layout=html&Itemid=27 on octobre 4, 2011.
[9] François Perroux, L’Économie du XXe siècle, par François Perroux,… 3e édition augmentée, Paris, Presses universitaires de France, 1969.
[10] Albert O. Hirschman et Pierre Andler, « Grandeur et décadence de l’économie du développement », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 05/10/1981.
[11] Walt Whitman Rostow, Les étapes de la croissance économique: un manifeste non communiste, trad. fr. Philippe de Lavergne, 3e éd., Paris, Économica, 1997.
[12] Gérard Destanne de Bernis, « Les industries industrialisantes et les options algériennes. », Tiers-Monde, 1971, tome 12, no 47.
[13] X. Greffe et J-L. Reiffers (eds), L’Occident en désarroi: ruptures d’un système économique, Dunod, Paris, 1978 ; C. Barrère, C., G. Kebabdjian, G. et O. Weinstein, Lire la crise, Presses universitaires de France, Paris, 1983.
[14] D. H. Meadows, D. Meadows, J. Randers, et W. Behrens, Halte à la croissance ?: enquête sur le Club de Rome, Fayard, Paris, 1972.
[15] P. R. Ehrlich, La bombe P: Édition revue et corrigée par l’auteur…, Fayard, Coll. les Amis de la terre, Paris, 1972.
[16] N. Georgescu-Roegen, The entropy law and the economic process, Harvard University press, Cambridge (Mass.), London, 1981.
[17] W. Andreff, G. Deleplace, L. Gillard, F. Duboeuf, J-L. Lespès et J.-L. Sardais, « Internationalisation du capital et processus productif : une approche critique », Cahiers d’Économie politique, 1, 9-121, 1974 ; C. Palloix, L’Internationalisation du capital : éléments critiques, F. Maspero, Paris, 1975.
[18] M. Byé et G. de Bernis, Échanges internationaux, Dalloz, Paris, 1977.
[19] É. Toussaint, Banque mondiale, le coup d’État permanent, Éd. CADTM et Sylleps, Paris, 2006.
[20] M. Aglietta, La crise: les voies de sortie, Michalon, Paris, 2010.
[21] Ronald Reagan déclare le 20 janvier1981 au cours de son discours d’investiture que « l’État n’est pas la solution à nos problèmes… L’État est le problème ».
[22] Concept politique utilisé par le ministre français des affaires étrangères, Hubert Védrine, en 1999
[23] P. Quilès et A. Novosseloff, Face aux désordres du monde, Éd. JML, Paris, 2005.
[24] P. Veltz, Le nouveau monde industriel, Gallimard, Paris, 2008.
[25] J. K. Galbraith, Le Nouvel État industriel: essai sur le système économique américain, Gallimard, Paris, 1974.
[26] Cf. Richard Arena in M.F. Chevallier-Le Guyader et B. Collomb, L’économie, une science qui nous gouverne ? : leçons des crises, 2011.
[27]Au sens où, il existe des traits communs partagés par toutes les économies capitalistes, néanmoins chaque État développe une configuration économique et sociale propre.
[28] P. Bailly, « Quels rôles de l’État dans le nouveau régime international en émergence: mondialisation et développement durable », Informations et Commentaires, n°148, juillet-septembre 2009.
[29] Sylvie Brunel, Le développement durable, 4e éd. mise à jour., Paris, Presses universitaires de France, 2010, vol. 1/.
[30] M. Aglietta, op. cit. 2010.
[31] S. Brunel, Le développement durable, Presses Universitaires de France, Paris, 2010.
[32] A. Sen, in Philosophy & Public Affairs, n°1, hiver 1982.
[33] M. Aglietta, « Le capitalisme de demain », Note de la Fondation Saint-Simon, n°101, 1998.
[34] C’est l’idée développée par les utilisateurs de l’empreinte écologique sur la nécessité de disposer de plusieurs terres.