Éditorial: Des « printemps » africains ?

Patrice Allard, Rédacteur en Chef de Informations et Commentaires

I&C 172 Depuis le mois de décembre 2010, partis de Tunisie, les mouvements de protestation, parfois devenus des mouvements révolutionnaires, ont éclaté de manière imprévue en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Certains d’entre eux, Tunisie (du 17 décembre 2010 au 14 janvier 2011) et Égypte (du 25 janvier au 11 février 2011) ont conduit au renversement des régimes en place. Partis sous des formes identiques de protestation populaire, d’autres de ces mouvements ont contraint les pouvoirs politiques à accepter des réformes. C’est le cas de l’Algérie (du 28 décembre 2010 au 15 avril 2011), de la Jordanie (du 26 janvier au 26 avril 2011), de la Mauritanie (du 13 janvier au mois de juin 2011), du Bahreïn (du 5 février au début juillet 2011) et du Maroc (du 20 février au 1er juillet 2011). Les concessions politiques et/ou sociales des pouvoirs politiques et le prix payé à la répression exercée dans un premier temps par ces pouvoirs sont d’étendue variable d’un de ces pays à l’autre. Enfin d’autres de ces mouvements ont dégénéré en guerre civile débouchant sur le renversement du régime en place grâce à une lourde intervention extérieure dans le cas de la Libye, où les premières manifestations se sont produites le 13 janvier 2011, le soulèvement armé au cours du mois de février, cependant que les bombardements par les forces aériennes des pays de la coalition, commencés le 19 mars, ont conduit à la prise de Tripoli le 23 août et à l’exécution sans procès du colonel Kadhafi le 20 octobre. Ailleurs, ces guerres civiles durent encore provoquant des désastres humains en Syrie (premières manifestations le 5 février 2011) ou au Yémen (premières manifestations le 29 décembre 2010). Du fait de leurs ressemblances ces différents mouvements ont été appelés « Printemps arabes » et bien que souvent présentés comme des avancées plus ou moins réussies vers une plus grande démocratie, témoignent d’une large insatisfaction des populations, face à une situation politique bloquée et une insertion dans l’économie mondiale facteur de désillusions économiques et sociales. Les troubles socio-politiques que connaissent aujourd’hui certains pays africains seraient-ils un prolongement vers l’Afrique subsaharienne de ces « printemps » ?

Dans des situations complexes, différents troubles politiques et sociaux frappent des pays d’Afrique subsaharienne. Les premiers, des actions de déstabilisation initiées de l’intérieur ou de l’extérieur du pays sont largement traités par les médias occidentaux. Leur effet est d’autant plus fort qu’ils s’opposent à des appareils politiques et administratifs d’État entrés en déliquescence. L’exemple malien est particulièrement symbolique de ce genre de troubles. Il ne doit pas faire oublier le cas du Nigéria et du Cameroun confrontés à l’insurrection islamique du mouvement Boko-Haram, celui du Kenya qui fait face à une insurrection semblable (mouvement des Chabab) et la République centrafricaine déstabilisée par une guerre civile qui a opposé la Seléka et les groupes anti-Balaka. Face à de tels troubles, provoquées ou pas de l’extérieur, des interventions extérieures, occidentales et africaines, ont été déclenchées. Le Tchad est l’exemple d’un extrême en la matière. Le président Idriss Déby a ainsi engagé militairement son pays au côté de forces africaines et occidentales sous mandat international au Mali, puis au Nigéria et Cameroun (contre le mouvement Boko-Haram). Ces engagements, salués pour leur efficacité par les Occidentaux, ne peuvent pourtant faire oublier l’appui apporté par ce même Tchad au mouvement Seléka en Centrafrique. Ces actions de déstabilisation sont bien évidemment très différentes de ce qu’ont été les mouvements dits des « printemps arabes ».

Pourtant l’Afrique subsaharienne connaît également des mouvements de protestation populaire qui semblent plus proches de ceux rencontrés en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Le plus symbolique d’entre eux concerne le Burkina Faso. L’ampleur de la protestation, marquée par des manifestations de plus en plus massives a conduit, le 31 octobre 2014, au départ de Blaise Compaoré. Un pouvoir établi de longue date, signalé par le manque d’égards accordés à l’opposition et par « l’affairisme » des dirigeants et de leur entourage a été balayé en quelques jours par un rassemblement de forces populaires excédées des abus de ce pouvoir contre lequel se sont concentrés tous les griefs, politiques, économiques et sociaux d’une grande majorité des Burkinabés. L’actualité immédiate, le coup d’État du 17 septembre 2015 visant à remettre en place l’ancien régime, accroît les similitudes avec par exemple le cas égyptien et pose une toute autre question vis-à-vis de ces « printemps » : ne sont-ils que des parenthèses politiques dans lesquelles les forces politiques et sociales actives dans ces mouvements ne peuvent-être que déçues, étant finalement écartées du pouvoir ? En dehors de cet exemple, d’autres mouvements ont éclaté dans d’autres pays africains qui, bien que ne débouchant pas sur un effet analogue, méritent d’être signalés. Ainsi à Cotonou (Bénin), des manifestations rassemblant plusieurs milliers de personnes ont interpellé le pouvoir en place, celui du président Thomas Boni Yayi dont le second mandat s’achèvera en 2016. Les revendications de ces Béninois mobilisés contre le pouvoir étaient politiques et portaient sur l’ouverture d’un dialogue politique et la tenue des élections locales, prévues pour 2013 et constamment repoussées depuis. Ailleurs, ce sont les prétentions des dirigeants à briguer un nouveau mandat, soit parce que la Constitution ou un artifice constitutionnel le leur permettait, soit en modifiant les règles constitutionnelles lorsque celles-ci le prohibaient qui ont déclenché des manifestations de protestation. Ainsi au Togo des manifestations ont éclaté à Lomé pour réclamer une limitation des mandats présidentiels. Leur cible, le président Faure Gnassingbé, souhaite briguer un troisième mandat n’étant au pouvoir que depuis 2005. Il est vrai que son prédécesseur, autre membre du clan Gnassingbé, Gnassingbé Eyadéma, est resté au pouvoir pendant 38 ans. Dans des conditions analogues, au Burundi, la volonté du président Pierre Nkurunziza d’être candidat à la présidence pour la troisième fois, a débouché sur des manifestations de plus en plus massives, dérivant vers une guerre civile. Peut-on trouver des ressemblances entre ces différents mouvements et ceux des « printemps arabes » de 2010 et 2011 ?

Le contexte politique à partir duquel ont éclaté les « printemps » en Afrique du Nord et au Moyen-Orient est assez bien connu. Des pouvoirs politiques, autoritaires et sourds aux attentes des populations, sont en place souvent depuis longtemps. L’enrichissement de ces pouvoirs et de leur entourage, souvent accompagné de népotisme, a créé une fracture profonde entre les dirigeants et la grande majorité des citoyens. En face, une large dépolitisation qui s’accompagne, pour un grand nombre de ces citoyens, d’un sentiment d’impuissance conduit à des vies politiques des plus réduites et par une faible participation à ce qu’il faut bien appeler des simulacres électoraux. Coupure d’avec la classe dirigeante et dépolitisation d’une large majorité se conjuguent pour conduire à une cristallisation des causes du mal-vivre sur le chef de l’État et ses proches.

Le contexte social de ces mêmes « printemps arabes » montre toutes les limites d’un mode de développement imposé par le « consensus de Washington ». Plusieurs éléments caractérisent ce contexte social. Le premier d’entre eux est l’importance du chômage, et particulièrement celui des diplômés qui est un aboutissement négatif de l’effort de scolarisation mené à partir des années 1960. Il trouve sa source dans la pénurie d’emplois qui frappe tout particulièrement les entrants dans la vie active, c’est-à-dire les jeunes adultes. Chez les jeunes diplômés, ce chômage massif induit la profonde désillusion créée par l’inutilité des efforts fournis pour accéder à des formations supérieures. Qu’ils soient diplômés ou pas, cette pénurie d’emploi n’offre guère de perspectives d’avenir à ces jeunes qui se limitent alors à des « petits boulots » dans le secteur informel (en essor rapide par exemple en Tunisie) ou bien l’émigration. L’incapacité du mode de développement à créer suffisamment d’emplois pour accueillir des classes d’âge plus nombreuses est donc ici manifeste et joue un rôle majeur dans la détresse croissante des populations. Par ailleurs, l’aggravation des conditions de travail et les licenciements subis par ceux qui bénéficiaient d’un emploi, causés par les ajustements structurels et l’ouverture accélérée des économies, ont accru cette détresse et se sont traduits par des mouvements sociaux diversement signalés par les médias occidentaux. Le second élément caractéristique du contexte social repose sur les inégalités régionales de développement. Quelques centres ou régions sont devenus lieux de progrès, de richesse et d’emploi, cachant la misère, maintenue ou aggravée, dans les autres régions. Le progrès économique et social ne s’est pas diffusé avec pour effet la persistance de la pauvreté et de l’exclusion.

Il résulte, selon certains analystes, de ces différents contextes, un sentiment de  mépris et d’humiliation ressenti vivement par la très grande majorité des citoyens qui les opposent aux puissants, ceux qui de par leur appartenance ou leur proximité avec la classe dirigeante ont bénéficié de tous les avantages de la modernité et n’en ont tiré qu’une mésestime pour tous ceux qui n’avaient pu faire comme eux. Comme l’écrit Pierre Vermelen, « Bien que les systèmes patriarcaux soient affaiblis, la haine des fils, et désormais des filles, vis-à-vis des autorités qui ont puni, martyrisé ou marginalisé leurs pères est une donnée bien réelle. Conjuguée à des désirs d’émancipation individuelle et collective, elle cristallise une force de contestation désireuse d’en finir avec l’arbitraire, la force aveugle et l’im-puissance politique »[1]. Ce sentiment d’impuissance et d’humiliation, la hogra, serait donc devenu un des moteurs les plus puissants des « printemps arabes ».

Les contextes africains sont-ils voisins de ceux de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient que nous venons de voir ? Il y a de nombreux points communs. Au plan politique, de nombreux chefs d’État sont au pouvoir depuis longtemps et refusent d’abandonner leur charge en dépit des aspirations populaires à des alternances. Ainsi, au Burkina Faso, Blaise Compaoré était au pouvoir depuis 27 ans au moment de son renversement. Ailleurs, au Togo, au Gabon on peut parler de véritables dynasties qui se maintiennent au pouvoir, sans parler des trop nombreux pays de la région où parler d’alternance politique sans qu’elle ne résulte d’actions de violence est impensable[2].

Le contexte économique et social de l’Afrique subsaharienne est également voisin, bien qu’ayant des conséquences plus lourdes encore sur les populations. La question de l’emploi des entrants sur les marchés du travail est sensible. Il est estimé que de 7 à 10 % de ces entrants peuvent espérer trouver un emploi dans le secteur formel de l’économie[3], ce qui ne laisse au plus grand nombre d’autres alternatives qu’un accès au secteur informel, un chômage durable ou l’émigration. Cette pénurie d’emploi est d’autant plus lourde que les choix d’un développement à partir d’une insertion des activités nationales dans l’économie internationale se sont traduits par un phénomène de désindustrialisation. Là encore ce mode de développement a créé un fossé entre quelques centres de progrès, souvent limités à une ville, et le reste du pays, avec pour conséquence sociale un élargissement conséquent des inégalités.

Ainsi relève-t-on de nombreuses similitudes dans les situations politique, économique et sociale comparées d’Afrique subsaharienne ou d’Afrique du Nord et Moyen-Orient, sans que celles-ci ne puissent être considérées comme des preuves de l’engagement d’un processus analogue de rupture politique. En effet des différences sont aussi à noter. Ainsi les performances économiques et sociales des uns et des autres sont fort différentes. En ne retenant que les pays cités ci-avant relevant soit de la zone Afrique du Nord et Moyen-Orient, soit de l’Afrique subsaharienne, nous pouvons constater dans le tableau suivant l’importance des dissemblances.

Quelques caractéristiques économiques et sociales des pays concernés

Pays PIB/habitants (en de dollars) Taux de croissance  2014 (en %) Espérance

de vie en 2013

(en années)

IDH

2010

Classement  IDH

(sur 169 pays)

Pays d’Afrique du Nord et Moyen-Orient ayant connu (complétement ou partiellement) un processus de « printemps arabe »
Algérie 5 886,4 3,8 77 0,677 84
Bahreïn 28 424,5 3,9 77 0,801 39
Égypte 3 336,6 2,2 71 0,620 101
Jordanie 5 460,0 3,5 73 0,681 82
Maroc 3 392,3 3,5 71 0,567 114
Mauritanie 1 126,7 6,8 62 0,433 136
Libye 7 941,9 -19,8 75 0,755 53
Syrie 75 0,589 111
Tunisie 4 466,5 2,8 75 0,683 81
Yémen 1 655,2 1,9 62 0,439 133
Pays d’Afrique subsaharienne ayant connu un processus de déstabilisation d’origine interne ou externe
Cameroun 1 426,7 5,1 54 0,460 131
Mali 693,0 5,9 54 0,309 160
Nigéria 3 416,5 7,0 52 0,423 142
Centrafrique 368,1 1,0 49 0,315 159
Pays d’Afrique subsaharienne ayant connu un processus voisin de celui des « printemps arabes »
Bénin 872,1 5,5 59 0,435 134
Burkina Faso 767,8 6,7 56 0,305 161
Burundi 330,1 4,7 53 0,282 166
Togo 691,4 5,6 56 0,428 139

Sources : Fonds monétaire international, INED et Programme des Nations unies pour le développement

Les pays du Moyen-Orient ou de l’Afrique du Nord ayant connu un processus de type « printemps arabe», à l’exception de la Mauritanie et du Yémen, font figure de pays riches ou moyennement riches avec un PIB/habitant allant de 3 336,6 à 28 424,5 dollars et un indice de développement humain situé entre 0,567 (114ème rang) et 0,801 (39ème rang). À l’inverse pour les pays subsahariens ayant connu un processus voisin, tous se situent dans la catégorie des pays pauvres, avec un PIB/habitant compris entre 330,1 et 872,1 dollars et, avec des IDH allant de 0,282 à 0,435, dans celle des pays à développement humain faible. Ce résultat reflète surtout le faible niveau de développement de toute la région subsaharienne plutôt qu’une particularité liant des processus de changement politique à un niveau de développement. Cette situation spécifique induit à la fois l’importance de la pauvreté dans ces pays, facteur de ressentiment envers le luxe insolent des plus riches, mais aussi conduisant à une précarité vécue au quotidien (des situations de survie économique et sociale) qui s’accommode mal avec l’ardeur d’un engagement militant. En Afrique subsaharienne, les mouvements de protestation ressemblant aux « printemps arabes » sont essentiellement urbains et concernent peu les déshérités ruraux, pourtant pauvres parmi les pauvres.

De plus les différences entre ces deux ensembles de pays demeurent nombreuses. Les sociétés sont dissemblables à la fois dans leur état avant les indépendances, comme dans leur évolution après celles-ci. Les différents choix en matière de développement, les changements de modèle intervenus au cours de l’histoire contemporaine de chacun ont créé des évolutions sociales spécifiques ; les plans d’ajustement structurel subis et leurs conséquences néfastes, à l’inverse, sont communément partagés par toutes ces sociétés. L’importance et la dimension aussi bien géographique qu’économique et politique des pays et la capacité d’autonomie des États (prendre et assumer des décisions propres face aux autres puissances) séparent nettement les pays concernés suivant qu’ils se situent en Afrique du Nord et Moyen-Orient ou bien en Afrique subsaharienne. La fréquence des interventions armées subies de la part d’autres puissances, souvent occidentales, témoigne de cette plus grande vulnérabilité. Ainsi, si les puissances occidentales sont intervenues directement en Libye et indirectement ou de manière plus restreinte ailleurs (Syrie) dans le premier ensemble, le second ensemble a connu de semblables interventions à de multiples reprises[4]. Encore une fois c’est le sentiment d’impuissance des peuples d’Afrique subsaharienne qui se trouve renforcé, à mesure que ces interventions réduisent la portée de leurs luttes ou de leurs aspirations au changement.

S’il fallait porter à un terme la comparaison, parler d’une seule voix de « printemps arabes » ou de « printemps africains » en les considérant comme semblables serait bien difficile. Par contre dans les uns et les autres de ces cas, l’impuissance à se faire entendre de ces peuples est un levier puissant. Impuissance politique, le schéma d’un affrontement entre pouvoirs autoritaires et société civile (ou alliance de classes populaires et favorisées) est bien connu et bien répandu en Occident. Impuissance économique aussi, à un moment où l’horizon de court terme d’un capitalisme mondialisé s’impose sans que les phénomènes de domination ne disparaissent, le futur des différentes activités de production devient incertain. Impuissance sociale également, au moment où la précarité des emplois comme l’insuffisante création de ceux-ci amènent à l’exclusion d’un nombre croissant de nationaux, comme en témoigne, aujourd’hui, l’ampleur des flux d’émigration que connaît l’Afrique subsaharienne.

Pourtant les revendications politiques qui s’expriment dans ces « printemps », qu’ils soient « arabes » ou africains, témoignent de la même volonté des citoyens qui s’engagent. Dans ces revendications, ce n’est pas forcement le désir d’un nouveau régime sur le modèle des démocraties occidentales qui est mis en avant, comme voudraient nous le faire croire de trop nombreux médias, c’est partout la volonté de peser collectivement sur leur destin, voire s’en rendre maître. En cela, par delà des aspects formels, c’est bien l’aspiration à une démocratie réelle, dans son aspect le plus essentiel, qui se retrouve dans ces « printemps » africains ou « arabes ». Cette aspiration est puissante, les réactions populaires au coup d’État perpétré au Burkina Faso en fournissent une preuve flagrante. Mais n’est-ce pas une même aspiration qui se retrouve aujourd’hui dans d’autres pays durement frappés par des mesures drastiques d’ajustement structurel (Grèce) et qui n’appartiennent pas à la catégorie des pays en voie de développement. Si nous suivons cette logique, nous nous écartons de la vision d’une « fin de l’histoire » où peu à peu se mettent en place des sociétés démocratiques à économie de marché. Ce que nous trouvons ce sont des populations qui, quel que soit le niveau de développement de leur pays, ayant subi les effets négatifs d’une mondialisation accélérée, ont pris conscience que leur destinée leur échappaient en totalité et veulent se la réapproprier en opposant ainsi la logique d’une réelle démocratie aux logiques économiques et financières en cours aujourd’hui qui souhaiteraient les réduire au silence.

 

Notes:

[1] Pierre Vermelen, « Les dynamiques à l’œuvre dans les pays du Maghreb », Questions internationales, n°53, janvier-février 2012.

[2] Jean-Philippe Rémy, « Après la ruée vers l’Afrique »,  bilan économique du monde, Le Monde, édition 2015.

[3] Ibid.

[4] En ne considérant que l’exemple de la France, ces interventions sont depuis 2000 au nombre de 9 : en 2002 opérations « Licorne » en Côte d’Ivoire et « Boal » en Centrafrique, 2003 « Artémis » en République populaire du Congo, en 2008-9 « Eufor » au Tchad et Centrafrique, 2011 « Licorne » en Côte d’Ivoire, 2012 « Sabre » dans le Sahel, 2013 « Serval » au Mali et « Sangaris » en Centrafrique et 2014 « Barkhane » au Tchad, Niger, Mauritanie et Burkina Faso. Source : Aujourd’hui l’Afrique, n°137, septembre 2015.